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Mona... lit ça!

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18 octobre 2007

Terre des oublis de Duong Thu Hong

terre_des_oublisUn magnifique roman sur le destin poignant et tragique de trois personnages plongés dans le Vietnam de l'après-guerre. Grand Prix des Lectrices de Elle 2007.

SourireSourireSourire

Au centre du récit, Miên. Veuve de guerre, cette magnifique jeune femme s'est remariée avec un riche propriétaire terrien. Elle vit paisible et heureuse entre son mari aimant et leur fils. Mais un jour tout bascule. Sorti du néant après quatorze ans d'absence, Bôn, son premier mari réapparaît au Hameau de la Montagne et réclame sa femme. Le village entier se ligue contre Miên. Elle doit payer la dette de la communauté envers le vétéran en retournant vivre avec lui. Un sacrifice inhumain. Elle doit renoncer à Hoan, l'homme qu'elle aime, à son fils, à sa magnifique demeure pour se soumettre à un homme qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Un homme hanté, incapable de travailler, impuissant qui s'échine sur elle, nuit après nuit, pour tenter de retrouver une virilité enfuie. Un étranger sans honneur, qui vit de l'argent de son deuxième mari et ne lui offre qu'une misérable masure grouillante de vermine et régulièrement pillé par les enfants de sa répugnante belle-soeur.
Bôn estime que Miên lui est dû parce qu'il l'aime. Il est conscient qu'elle ne l'aime plus, en souffre mais refuse de suivre le conseil de ses amis qui l'incitent à se reconstruire une vie ailleurs.
Hoan s'est réfugié en ville mais ne peut oublier Miên.
Trois destins liés tragiquement, trois coeurs qui saignent, exilés dans leur enfer personnel. L'auteur éclaire un à un chaque personnage, dévoile son passé, ses confrontations avec une société engluée dans des principes politiques et moraux, dont les membres les plus éminents s'évertuent à contourner et à corrompre les règles. Trois coeurs purs en quête d'absolu. L'un est condamné. Les deux autres peuvent-ils se sauver ?
On ne peut que qualifier d'enchanteresse la plume de Duong Thu Huong. Non seulement son récit est captivant mais elle a l'art d'évoquer son Vietnam, visuellement mais aussi sensuellement. On est ébloui par les arcs-en-ciel qui surgissent devant nos yeux quand elle décrit la flore de ses campagnes, enivré par les parfums. On salive lors des nombreuses préparations culinaires qui ponctuent le récit. On peut déplorer quelques longueurs, notamment quand elle nous plonge dans la démence de Bôn. Il n'en reste pas moins que «Terre des oublis» est une oeuvre magistrale, poétique, sensuelle, morale et dotée d'une grande puissance évocatrice.
Sabine Wespieser (12 janvier 2006)
29 euros
Sorti en Livre de Poche le 3 septembre 2007
8,5 euros

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18 octobre 2007

Histoire de Lisey de Stephen King

histoire_de_liseyUne plongée intime dans l’univers créatif de Stephen King.

SourireSourire

 

Pendant 25 ans, Lisey a été l’épouse dévouée et discrète de Scott Landon, un célèbre romancier qui a entre autres remporté le Prix Pulitzer. L’homme public charismatique et séduisant était dans le privé tourmenté par de terribles spectres, marqué par la «crapouasse».  Lisey était pour lui un point d’ancrage, la seule à laquelle il avait entrouvert la porte de son enfer. Deux ans après sa mort, Lisey doit gérer l’héritage. En triant les dossiers de son mari, elle erre entre présent et passé et se remémore ce qu’elle avait inconsciemment enfouit, aidé par les «nards» laissés par le défunt. Un chemin de pistes, rempli d’énigmes, destiné à la pousser «derrière le rideau», à la mener vers la vérité, vers lui et surtout à l’aider à affronter son présent. Un présent terrible entre une sœur qui s’enlise dans la catatonie et un fou fanatique qui s’est mis en tête de la punir pour ne pas avoir encore transmis les archives de son mari aux universitaires. Pour ce faire, Scott lui ouvre l’accès à Na’ya Lune, un monde parallèle d’où il puisait sa force créatrice mais aussi ses pires terreurs. Un monde magique facsinant où tous les miracles ou presque sont possibles. Un monde également terrifiant, hanté la nuit par une présence terrible, la terrible incarnation de la «crapouasse». Désormais, «le petit gars long» est sur la trace de Lisey.

Stephen King livre ici peut-être son roman le plus intime. En Lisey, on ne peut manquer de voir une projection de son épouse, Tabitha et un fil directeur : que devient-elle si je disparais ? «Histoire de Lisey» est un roman plutôt difficile d’accès, rempli de longueurs. Le lecteur doit s’accrocher car Stephen King y dissémine des codes tout à fait personnels, dans un langage inventé. Mais le voyage n’est finalement pas si désagréable à faire. Na’ya Lune est un monde angoissant mais pas plus que le monde réel de Lisey finalement. Stephen King invite son lecteur à le suivre dans les affres de la création littéraire, mais également dans la magie du sentiment amoureux qui, de l’histoire de Scott et de l’histoire de Lisey, aboutit à l’histoire de Scott et Lisey.

 

Albin Michel (22 septembre 2007)

23 euros

18 octobre 2007

L’Allumeur de rêves berbères de Fellag

fellagPour apprendre à rire de tout.

SourireSourireSourire

Alger, 1990. Zakaria, le narrateur a 50 ans. Ecrivain et journaliste «dans un pays où ne sont édités que des œuvres asexuées, gommées de toutes les aspérités caractérisant la pensée individuelle», il se conforme au moule sans faire d’histoires. Jusqu’au début des années 80 où pris de lucidité, il dénonce «les massacres commis par l’armée pendant les évènements du mois d’octobre 1988». Censuré, il est envoyé au placard dans l’administration. Puis les menaces commencent. D’abord par lettre, puis par téléphone. Ses persécuteurs, les islamistes, lui décrivent l’atrocité de sa mort à venir. Son crime : être un intellectuel. Submergé par la peur, il se barricade dans son appartement d’une cité d’Alger. Il perd son travail, sa femme, ses enfants, oublie tout dans l’alcool. Pour rompre la monotonie de ses jours, il se met à observer le voisinage et à tenir compulsivement des fiches dans le but d’écrire un livre. La cité, «tour de Babel sociale» est riche en personnages : il y a Malika, la «putain» au grand coeur, Rose, la «Juive» dite «Madame» par respect pour son ex-profession, sage-femme, Aziz, le génie du bricolage auquel «aucune mécanique ne résiste» qui a le projet fou d’ouvrir un bar dans la cave et fabrique un mystérieux alambic. Et il y a aussi Nasser, un petit technicien du gaz insignifiant, qui par la force va devenir son meilleur ami. Lui aussi a reçu une lettre de menace.

La petite fourmilière est régulée par l’arrivée de l’eau. En ces temps de restriction, elle n’est distribuée que deux fois par semaine pendant deux heures, en pleine nuit. Fatalistes, les habitants se soumettent à ce rythme nocturne et en font même un moment de fête. Seul objet d’une rébellion sans faille : l’antenne parabolique pour laquelle des bagarres opposent les habitants aux islamistes. Dans cette cité d’Alger, musulmans, juifs, ouvriers ou ingénieurs cohabitent dans la bonne humeur et le souci constant de l’entraide. Pourtant les menaces, les délations, les condamnations à mort, les tentatives d’intimidations, les exécutions font dramatiquement parti de leur quotidien, tout comme la rareté de l’eau. Ca ne leur ôte ni leur flegme, ni leur ingéniosité, ni leur générosité, ni leur solidarité. Et surtout par leur capacité à rire de tout. Dans ce livre au titre enchanteur, «L’allumeur de rêves berbères», Fellag nous raconte des histoires terribles avec un incroyable humour et surtout une très jolie plume.

 

JC Lattès (22 août 2007)

14 euros

18 octobre 2007

7 pierres pour la femme adultère de Vénus Khoury-Ghata

7_pierresEntre l'Islam et l'Occident, un fossé incommensurable.

SourireSourire

Un chagrin d'amour et la mort de son chat poussent une Française à s'engager à la légère dans une mission humanitaire. Jetée aux portes du désert, dans un village fantomatique nommé Khouf, elle est non seulement confrontée à une extrême misère et à l'hostilité des villageois mais aussi à des coutumes archaïques. Elle se prend d'affection pour une femme sur le point d'être lapidée. Noor a été violée par un Blanc. Jugée coupable d'adultère, elle est condamnée par une fatwa. Les sept pierres «salvatrices», destinées à laver son honneur (et surtout celui de son mari) dans le sang, sont déjà empilées. En attendant son exécution, Noor vit à l'écart, rebut de la société. Nul n'a le droit de lui parler. L'étrangère ne comprend pas la résignation de cette femme. Consciente qu'en tant qu'humanitaire, elle ne doit pas s'immiscer dans les coutumes tribales et religieuses, elle entreprend pourtant une démarche auprès des autorités religieuses et politiques de la région. Une attitude qui accroît l'antipathie que lui portent les habitants. Son sort est désormais aussi peu enviable que celui de Noor.
D'origine libanaise, Vénus Khoury-Ghata illustre l'impossible entente entre l'Islam radical et l'Occident et pointe une fois de plus du doigt la situation consternante des femmes arabes livrées au bon vouloir des hommes. Considérées comme des esclaves, valant moins que des animaux domestiques, leur seule raison d'être est de procréer et d'assurer le bien-être d'hommes paresseux et peureux qui consacrent leur peu d'énergie à les maintenir sous le joug de l'ignorance et de la terreur de peur qu'elles ne prennent conscience de leur humanité et se rebellent. Les constats que l'auteur exprime par le regard de l'étrangère sont sans concessions. Dès l'enfance, «la fille n'est pas considérée comme un enfant. Pourtant ce sont les filles qui pèsent lourd dans les mariages. Certaines sont troquées contre un troupeau de chèvres, d'autres contre un mobilier pour les parents, et d'autres encore sont payées comptant. Ce sont des femmes que tu as vues piocher la terre craquelée à la recherche de racines bonnes à cuire, des femmes que tu as vues pétrir boue et paille pour rafistoler les murs. Les hommes palabrant autour d'un arbre lançaient un conseil, parfois un caillou sur une tête lorsqu'elles n'entendaient pas.» Les hommes ont tous les droits, celui de violer, de battre, de tuer à partir du moment où l'objet de leur désir ou de leur courroux est une femme, même s'il s'agit de leur propre fille. Une situation insoutenable dans la société contemporaine et pourtant bien réelle. Enrichie de deux cultures, Vénus Khoury-Ghata la dénonce. Et pourtant, en dépit du sujet émouvant qu'elle raconte, l'empathie est difficile. Le lecteur, consterné par la soumission sans faille de ces femmes, se sent infiniment impuissant. De plus, dans nos esprits formatés à une certaine idée de la liberté, le spectre de l'ingérence ne cesse de s'opposer à l'idée de justice. Une phrase en particulier est éloquente : «L'Occident porte le poids du monde sur son dos».

Mercure de France (10 mai 2007)
15 euros
Sélection finale du Femina et du Renaudot 2007

15 octobre 2007

Harry Potter de J.K Rowling

jk_rowlingEh oui, moi aussi je suis une inconditionnelle de l’apprenti-sorcier. Je suis tombée sous le charme dès le premier volume. Pauvre Moldue que je suis, j’ai rêvé moi aussi de m’acquitter des corvées ménagères d’un tour de baguette magique à l’instar de Molly Weasley. J’ai frémis devant le Mage noir, tant de malveillance et de génie incarné sous un nom imparable : Voldemort. Je me suis émue du destin dramatique de Harry, ce pauvre orphelin sur lequel le sort s’acharne et à qui l’auteur fait payer cher chaque moment de bonheur qu’elle lui concède. Bon nombre à sa place aurait développé amertume et rancœur mais pas Harry. Envers et contre tout, il se montre indépendant, loyal et courageux, d’une honnêteté intellectuelle et d’une générosité à toute épreuve. L’incarnation d’un garçon bien, d’un héros.

J.K Rowling a su au cours de sept volumes conserver un pouvoir créatif fascinant, amusant ces lecteurs autant par sa mise en scène du monde magique que par le vocable qui l’accompagne. De plus, les aventures de Harry sont passionnantes, riches en rebondissements et effrayantes de danger. Mes volumes préférés : Le prisonnier d’Azkaban, La Coupe de feu et L’Ordre du Phénix. Je mettrais un bémol sur l'épilogue mais n’en parlerais que lorsque la version française sera sortie par solidarité envers ceux qui ne l’ont pas encore lu !

- Harry Potter à l’école des sorciers

- Harry Potter et la chambre des secrets

- Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban

- Harry Potter et la Coupe de feu

- Harry Potter et l’Ordre du Phenix

- Harry Potter et le Prince de sang-mêlé

- Harry Potter et les Reliques de la mort

Gallimard Grand Format (145 euros pour les sept volumes)

Gallimard Folio Junior (52,50 euros pour les six premiers, le dernier n’étant disponible qu’en GF à partir du 26 octobre en français, 26,50 euros)

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12 octobre 2007

Une Britannique, prix Nobel de Littérature 2007

Symbole du féminisme et de la lutte contre l’apartheid, la Britannique Doris Lessing a été choisie par l’Académie royale de Suède pour succéder au Turc Orhan Pamuk.

Née en Perse de parents anglais en 1919, elle a vécu en Rhodésie ce qui lui a fait très tôt prendre en grippe l’Afrique raciste. C’est seulement en 1949 qu’elle a pu rejoindre Londres.

A près de 88 ans, la romancière britannique a écrit une cinquantaine de livres dont le dernier est «Un enfant de l’amour» parue chez Flammarion en septembre. Elle travaille actuellement sur un roman ayant pour thème la première guerre mondiale. En 1976, elle avait obtenu le prix Médicis étranger avec «Le carnet d’or» publié chez Albin Michel.

 

10 octobre 2007

Le Femina et le Médicis décernés le 12 novembre

Sélection du Femina :

Romans français 

Dominique Barberis: "Quelque chose à cacher" (Gallimard)
Clara Dupont-Monod: "La passion selon Juette" (Grasset)
David Foenkinos: "Qui se souvient de David Foenkinos?" (Gallimard)
Eric Fottorino: "Baisers de cinéma" (Gallimard)
Louis Gardel: "La baie d'Alger" (Seuil)
Vénus Khoury-Ghata: "Sept pierres pour la femme adultère" (Mercure de France)
Charif Magdalani: "Caravansérail" (Seuil)
Florence Noiville: "La donation" (Stock)
Jean Pérol: "Le soleil se couche à Nippori" (La Différence)
Olivier et Patrick Poivre d'Arvor: "J'ai tant rêvé de toi" (Albin Michel)

Roman étrangers

Joan Didion: "L'Année de la pensée magique" (Grasset)
Paula Fox: "Côte Ouest" (Joëlle Losfeld)
Shirley Hazzard: "Le passage de Vénus" (Gallimard)
Daniel Mendelsohn: "Les Disparus" (Flammarion)
Dinaw Mengestu: "Les belles choses que porte le ciel" (Albin Michel)
Arto Paasilinna: "Le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen" (Denöel)
Edward Saint Aubyn: "Le goût de la mère" (Christian Bourgois)

Sélection du Médicis :

Romans français 

Olivier Adam: "A l'abri de rien" (L'Olivier)

Nathacha Appanah: "Le dernier frère" (L'Olivier)

Charles Dantzig : "Je m'appelle François" (Grasset)

Vincent Delecroix: "La chaussure sur le toit" (Gallimard)

Christophe Donner : "Un roi sans lendemain" (Grasset)

Philippe Forest : "Le nouvel amour" (Gallimard)

Eric Fottorino : "Baisers de cinéma" (Gallimard)

Jean-François Haas: "Dans la gueule de la baleine guerre" (Seuil)

Yannick Haenel : "Cercle" (Gallimard)

Jean Hatzfeld : "La stratégie des antilopes" (Seuil)

Jean-Paul Kauffmann: "La maison du retour" (Nil)

Jeanne Labrune: "L'obscur" (Grasset)

Linda Lê: "In memoriam" (Bourgois)

Gilles Leroy : "Alabama Song" (Mercure de France)

Charif Majdalami: "Caravansérail" (Seuil)

Eric Reinhardt : "Cendrillon" (Stock)

Antoine Volodine : "Songes de Mavlido" (Seuil)

Roman étrangers 

Milena Agus : "Mal de pierres" (Liana Levi)

Abha Dawesar : "Babyji" (Héloïse d'Ormesson)

Santiago Gamboa : "Syndrome d'Ulysse" (Métailié)

Ismail Kadaré : "Hamlet le prince impossible" (Fayard)

Christine Leunens : "Le ciel en cage" (Philippe Rey)

Daniel Mandelsson : "Les Disparus" (Flammarion)

Marisha Pessl : "La physique des catastrophes" (Gallimard)

Knud Romer : "Cochon d'allemand" (Les Allusifs)

Emili Rosales : "La ville invisible" (Actes Sud)

William T. Vollmann : "Central Europe" (Actes Sud)

10 octobre 2007

L’Interallié remis le 13 novembre

9 romans retenus par le jury de l’Interallié dont les deux tiers édités par Flammarion Gallimard et Grasset :

Pierre Assouline : "Le portrait" (Gallimard)

Clémence Boulouque : "Nuit ouverte" (Flammarion)

Charles Dantzig : "Je m'appelle François" (Grasset)

Christophe Donner : "Un roi sans lendemain" (Grasset)

Eric Fottorino : "Baisers de cinéma" (Gallimard)

Jean Hatzfeld : "La stratégie des antilopes" (Le Seuil)

Simon Liberati : "Nada exist" (Flammarion)

Christophe Ono-dit-Bio : "Birmane" (Plon)

Gérard Pussey : "Au temps des vivants" (Fayard)

10 octobre 2007

Une femme, Goncourt 2007 ?

Parmi les huit sélectionnés encore en course, cinq femmes et plus aucun Gallimard ( ?). Prochain écumage à la fin du mois avant le nom du gagnant ou de la gagnante donné le 5 novembre.

Olivier Adam: "A l'abri de rien" (Ed. de L'Olivier)
Philippe Claudel: "Le rapport de Brodeck" (Stock)
Marie Darrieussecq: "Tom est mort) (POL)
Clara Dupond-Monod: "La passion selon Juette" (Grasset)

Gilles Leroy: "Alabama Song" (Mercure de France)

Michèle Lesbre: "Le canapé rouge" (S. Wespieser éditeur)

Amélie Nothomb: "Ni d'Eve, ni d'Adam" (Albin Michel)

Lydie Salvayre: "Portrait de l'écrivain en animal domestique" (Seuil)


10 octobre 2007

Un roi sans lendemain de Christophe Donner

un_roi_sans_lendaminUne plongée sanglante dans la Révolution française.

Sourire

Qui a tué l’enfant du Temple, le petit Louis XVII, fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI, héritier du trône de France ? Une énigme dans laquelle l’écrivain Henri Norden  (anagramme de Donner) va se jeter corps et âme. Chargé d’écrire un film sur Louis XVII, Norden va se lancer sur la piste de son assassin. Très vite ses soupçons se portent sur Jacques-René Hebert, le porte-parole des sans-culottes, le messie révolutionnaire qui porte la bonne parole dans «Le Père Duchesne», le journal le plus scandaleux et le plus célèbre de l’époque. Entre les mains de ces hommes, rendus fous par leurs rêves de pouvoir, l’enfant n’est qu’un jouet qu’on se passe et se repasse. Mais aussi jeune soit-il, l’enfant est moins malléable qu’il n’y paraît. Une intelligence et une conscience des choses qui rendront sa mort inévitable.

On s’intéresse à la reconstitution historique proposée par Donner, fascinés par son interprétation des caractères d’Hébert en qui il se reconnaît et de Louis XVII. En revanche, les états d’âmes de l’auteur, ses parallèles avec sa réalité et ses jugements historiques sont peu passionnants.

Grasset (20,90 euros)

22 août 2007

Sélectionné pour le Medicis, l'Interallié, le Renaudot et le Prix Décembre 2007.

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